Pour ce 10e test, ce n'est pas un mais deux jeux que je vais disséquer. Car même si trois ans séparent le premier du second opus, à mes yeux, pour savourer cette histoire, il faut faire les deux jeux d'une traite. Car dans le second opus, last window, les références à la première affaire, hotel dusk sont nombreuses. J'ai malheureusement attendu, non pas trois mais presque 5 ans entre les deux jeux, delaygamer oblige. Et j'avoue que j'ai du faire de gros efforts de mémoire pour me souvenir à quoi les clin d'oeil de Last Window faisaient référence.
Avec ces deux jeux, on quitte beaucoup le domaine du point et click pour s'approcher du domaine du visual novel.
Non je ne vous insulte pas. Visual novel est un concept qui a du mal à s'installer en Occident. Définissions le :
« Le Visual Novel est une fiction interactive. C'est à dire un jeu vidéo intégralement pensé et réalisé comme un livre. Nous suivons une histoire déterminée avec un début et une fin sans pouvoir nous attarder à droite ou à gauche comme dans les autres jeux vidéo. Le rythme est linéaire et sans coupure. »
Combien allez vous payer ?
Alors pour Hotel Dusk, on peut le trouver à très bas prix. Pour 6 euros vous obtiendrez votre cartouche. Et pour Last Window, malgré qu'il soit sortit que depuis deux ans, sa côte à bien chuté. Vous le trouverez pour 12 euros. Résumons, deux jeux DS pour moins de 20 euros, sachant que la cartouche neuf se trouve pour 40 euros pièce, 20 euros au lieu de 80 ans. Le delaygamer qui est en vous devrait être comblé !
Point radin validé.
Le jeu : Que vaut-il ?
Les graphismes.
En trois ans, l'évolution graphique est très faible. Ce n'est pas sur ce point que la saga va se démarquer. Notez les deux images ci-dessous. La première est tirée de Hotek Dusk, la seconde de Last Window. Les différences sont faibles. Mais ces deux images vous montrent l'identité visuel de cette saga sur portable : Des personnages en noir et blanc dans un décors en 3D couleur. Cela donne une atmosphère très particulière, type polar des années 30. Ce qui n'est pas pour déplaire. A mes yeux c'est très beau. Le dessin des personnages est sobre sans fioritures avec un design typé mangas. Le personnage principal évoluera dans un environnement en 3D. Et là, c'est plutôt quelconque. Cela n'irrite pas la rétine dans les deux sens. C'est pas moche, mais c'est pas magnifique non plus.
Bref, point graphisme validé.
Le gameplay
Les deux images, des deux jeux, résument le gameplay. L'écran du haut de la DS vous montrera le décor dans lequel les personnages évoluent, l'écran du bas va servir aux actions que vous pourrez faire. Ici, on se rapproche d'un point et click. Avec votre stylé ou la croix directionnelle vous dirigez votre personnage. Quand vous arriverez à des endroits précis, la loupe se mettra en surbrillance et vous pourrez observer de plus près. Quand vous vous approchez d'un personnage, l'icone correspondant se met à briller etc. Les icônes sont évocateurs, on peut sauvegarder quant à on veut, prendre des notes, lire les résumé des personnes qu'on rencontre : Bref jouer au détective avec un gameplay simple et intuitif. Ici pas de QTE ou de phases d'actions. Non, vos seuls armes sont vos doigts, vos yeux et votre matière grise.
Point gameplay validé.
Les sons et les musiques :
Correct mais sans plus. A mes yeux, les sons des objets et les musiques d'ambiances se suffisent à elles mêmes. Elles sont bonnes pour vous faire ressentir l'atmosphère particulière de cette saga, mais dès que vous aurez terminé les jeux, vous les oublierez très vite. Un peu dommage comparé à l'histoire.
Point son : Non validé.
Le scénario.
Encore une fois, comme pour beaucoup de point et click, c'est LE point fort des deux jeux. Vous révéler ne serait ce que l’introduction serait un crime. Par contre, vous ressentirez au cour de ces deux jeux de nombreux sentiments. Vous incarnez Kyle Hide, un personnage atypique. Il a un très lourd passé, d'apparence il semble solitaire, misanthrope, renfermé et paresseux. Mais au fur et à mesure du jeu on découvre qu'il est curieux, tenace, insistant et doué pour déterrer le passé des autres. Le tout servit dans une atmosphère particulière : Un mélange de Nostalgie, , de résignation et d'espoir. Par contre, on retrouve ici beaucoup de caractéristiques du visual novel : les deux histoires sont très linéaires. Hormis les énigmes, vous allez lire des dialogues, beaucoup de dialogues. Les histoires se découpent en chapitre et chaque fin se terminent par un questionnaire récapitulatif. Si vous avez mal lu et si vous n'êtes pas concerné par l'histoire vous allez vous ennuyer dans cette phase. Mais les deux scénarios sont retors et possèdent le quelque chose qui fait que vous voudrez en savoir plus car les personnages sont complexes et attachants.
Par contre, les deux jeux sont courts. Comptez moins de huit heures par opus pour les terminer. Mais ça, le joueur de point et click a l'habitude.
Point histoire validé.
Conclusion
En conclusion, hotel dusk et last window sont deux romans interractif. Entendez par là, romans à énigmes style point et click : Ouvrir une porte en silence, faire un puzzle etc...ils sont linéaires et court : Mais grâce au style graphique unique, à l'ambiance crée par les musiques et grâce aux personnages et au scénario, Hotel Dusk et Last Window sont deux petites perles qui vous ferons passer un bon moment dans votre fauteuil.
Alors vous vous dîtes, mais ces jeux sont génieux. Il y en a surement d'autres : N'espérez pas. Le studio a fermé ses portes il y a quelques années. A mes yeux une véritable perte. Ils avaient de très bonnes idées et leurs jeux avaient de bonne histoires. Mais visiblement, ce n'était pas suffisant.